vendredi 15 février 2008

Ségou, sur le fleuve Niger et Bamou au ngoni

A deux reprises, je me suis rendue à Ségou depuis mon arrivée.
Capitale de la 4ème région du Mali, à 240 km à l'est de Bamako, elle est sur le fleuve Niger et est le lieu d'un des 2 plus grands festivals de musique/ arts du Mali.
C'est la ville emblématique de la production rizicole, de l'Office du Niger, organe semi-étatique ayant en charge la gestion de l'eau du fleuve. On y trouve des traces très voyantes de la colonisation française avec le majestueux ou massif barrage de Markala qui a permis la culture irriguée du riz.
A Ségou, on entend les récits des batailles historiques, de la succession des empires et royaumes. La tradition orale prend tout son sens là bas de Biton Coulibaly à Ngolo Diarra, Tall puis ... le colonisateur français...



Quand on a la chance d'être logé chez un griot (musiciens traditionnels qui connaissent l'histoire et la vie de chaque famille du village et qui animent les mariages, chantant littéralement les louanges de tout un chacun- ceux qui payent de préférence- on ne fait jamais rien pour rien!-), on en entend et en apprend encore bien davantage. Ce fut mon cas, chez Bamou, le griot (à droite)


Mariage où j'accompagnais Bamou qui "griottait"

Bamou Kouyaté (nom de la famille des griots) et un autre ami griot, joueur de ngoni.

Et moi à l'essai...



Le festival: une organisation impressionnante. Des artistes tels que Salif Keita, Abdoulaye Diabaté, Bassekou Kouyaté, Alou Sangaré, Mangala Camara. Artisant, foire agricole (produits de transformation), expositions dárt, sur l'architecture... quelques 8 000 festivaliers l'an dernier; une entrée somme toute chère quand on n'est pas malien mais ça se tient.

Photos du festival : prochaine édition !


Une ballade en pirogue sur le Niger et retour à Bamako après un bol de nature et de calme.